PARTIE C: DEUX PILIERS DANS L’EGLISE

« En ce temps-là parut Jean-Baptiste, il prêchait dans le désert de Judée. Il disait : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » « Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain, venaient à lui, et ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain en confessant leurs péchés. » Matthieu 3 : 1, 2, 5, 6. Là, il y avait un homme près du Jourdain qui prêchait et disait au peuple que le Messie allait venir bientôt, et qu’ils devaient descendre à la rivière, et être immergés dans l’eau, ceci étant un symbole du lavement de leurs péchés.

LE BAPTEME

Le baptême est l’un des monuments particuliers de l’église chrétienne. Ce rite a été inclus dans l’évangélisation. « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Matthieu 28 : 18-20.

Ce n’est pas un rite recommandé seulement aux chrétiens, et c’est pourquoi Jésus- Christ nous donne son exemple. « Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. » Matthieu 3 : 13. Jésus dit clairement que le baptême est une condition préalable à l’entrée dans son royaume. « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » Jean 3 : 5.

LE BAPTEME BIBLIQUE

Le mot ‘baptiser’ signifie ‘immerger’, du grec ‘baptismos’. Si Jean-Baptiste devait seulement arroser ceux qui écoutaient ses sermons, il ne serait pas allé au Jourdain. N’importe quel endroit aurait pu convenir. La Bible n’indique aucune autre façon de baptiser que par immersion.

Lorsque Philippe baptisa l’eunuque, c’était par immersion : « Comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à un point d’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton coeur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il ordonna d’arrêter le char ; tous deux descendirent dans l’eau, Philippe ainsi que l’eunuque, et il le baptisa. Quand ils furent remontés hors de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus, alors que, joyeux, il poursuivait son chemin. » Actes 8 : 36-39. Notez que les deux ‘descendirent dans l’eau’, et que les deux ‘remontèrent hors de l’eau’.

Est-ce que la façon dont est accompli le baptême a réellement une importance ? Pour répondre à cette question, nous devons saisir le sens du baptême – ce qu’il signifie. « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection ; nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché. » Romains 6 : 3-6.

Le baptême symbolise la mort du vieil homme et une renaissance à une vie nouvelle. Le vieil homme est enseveli sous l’eau. C’est pourquoi pendant le baptême la personne va entièrement sous l’eau, et puis se lève de nouveau. Cela symbolise aussi le lavement des péchés (Actes 22 : 16), de même que c’est un gage de l’entrée dans le royaume des cieux.

CONDITIONS PREALABLES AU BAPTEME

Il y a plusieurs conditions préalables essentielles avant qu’une personne soit prête pour le baptême.

  1. Elle doit connaître profondément les vérités enseignées par la parole de Dieu. Matthieu 28 : 19-20.
  2. Elle doit accepter et croire à ces vérités. Marc 16 : 16.
  3. Elle doit se sentir désolée de ses péchés et se repentir. Actes 2 : 38.
  4. Elle doit vouloir mourir au péché et vivre entièrement pour Christ.Romains 6 : 3-4.

Un enfant ne peut prendre aucune de ces décisions, par conséquent le baptême d’un enfant est contraire à la Bible. Toutefois cela est biblique de dédier nos enfants à l’Eternel. Voir Matthieu 19 : 13-15.

Le baptême est la porte même qui mène à l’Eglise de Dieu. « Car c’est dans un seul Esprit que nous tous, pour former un seul corps, avons été baptisés, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. » 1 Corinthiens 12 : 13. Christ est la tête de ce corps, son Eglise. Ephésiens 4 : 15-16.

Le baptême doit être accompli au nom ‘du Père, du Fils et du Saint-Esprit’. Voir Matthieu 28 : 19. Normalement le baptême n’a lieu qu’une seule fois dans la vie d’une personne, mais il y a des cas où il est convenable d’être rebaptisé. Par exemple, voyez Actes 19 : 1-5. Ces gens s’étaient repentis de leurs péchés et avaient été baptisés ; cependant ils n’avaient pas reçu toute la lumière de la vérité. Quand elle fut apportée, ils furent rebaptisés au nom de l’Eternel.

« Le baptême, c’est la renonciation solennelle au monde. Ceux qui sont baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dès leur emtrée dans la vie chrétienne, déclarent publiquement qu’ils ont renoncé à suivre Satan et sont devenus membres de la famille royale, enfants du Roi des cieux. Ils ont obéi au commandement du Seigneur : ‘Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous… Ne touchez pas à ce qui est impur’. Et la promesse est faite : ‘Je vous accueillerai, je serai pour vous un Père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur Tout-Puissant’. » 2 Corinthiens 6 : 17-18. – Ellen G. White, Témoignages pour l’église, vol. 2, pp. 453, 454.

LA SAINTE-CENE

En plus du baptême, le Seigneur a laissé à son Eglise une autre ordonnance, la sainte Cène, ou communion, qu’il a instituée pendant la dernière nuit passée avec ses disciples, avant sa crucifixion. Ils s’étaient assemblés pour célébrer la Pâque en mémoire de la sortie des enfants d’Israël de l’esclavage égyptien, ce qui indiquait par avance la mort du Christ sur la croix comme l’agneau sans tache ni défaut. Avant que Christ ne célèbre le dernier souper avec ses disciples, il trouva nécessaire de leur donner une ordonnance de l’humilité, ou le lavement des pieds. Son but est révélé dans Jean 13 : 14-17 : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous lavez les pieds les uns aux autres ; car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique. »

Les disciples étaient souvent en train de contester pour savoir qui serait le plus grand dans le royaume du Christ. Avec cette ordonnance, personne ne se serait suffisamment humilié pour laver les pieds poussiéreux des autres ; alors ce fut Jésus, leur Maître, qui leur montra la véritable humilité, et il nous demande de suivre son exemple. Cette ordonnance sert à préparer notre coeur à recevoir l’entière bénédiction de la communion.

« L’homme a une tendance à se considérer comme plus excellent que son frère, à travailler pour soi, à rechercher la première place ; ceci engendre fréquemment de mauvais soupçons et de l’amertume. L’ordonnance qui précède la cène du Seigneur a pour but de dissiper ces malentendus, d’arracher l’homme à son égoïsme, d’abaisser son orgueil de la glorification de lui-même, de lui inspirer l’humilité du coeur qui le disposera à servir son frère. » – Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 653.

C’est seulement si nous estimons les autres mieux que nous-mêmes, que nos coeurs sont vraiment en accord avec Dieu ; notre esprit devient le même que son Esprit. Alors nous sommes prêts à participer à la seconde et solennelle partie de la communion, partageant les symboles du corps et du sang de notre Seigneur.

Les instructions concernant la célébration de la communion se trouvent dans 1 Corinthiens 11 : 23-30. Veuillez lire ces versets attentivement. On ne devrait jamais participer à la communion à la légère, avec des pensées peu profondes quant à sa signification, le coeur de chacun doit être préparé, non pas en jugeant les autres, mais en exigeant un franc examen de soi-même. « Que chacun donc s’examine soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe. » 1 Corinthiens 11 : 28. A défaut de cette préparation, cela apportera une malédiction à l’homme. Voir 1 Corinthiens 11 : 29.

Le symbole de la communion, appelée aussi la cène du Seigneur, a une profonde signification pour les participants :

1. Le pain sans levain symbolise le corps du Christ. 1 Corinthiens 11 : 24.
2. Le vin non fermenté sympolise le sang du Christ. 1 Corinthiens 11 : 25.
3. La communion commémore à la fois la mort du Seigneur et l’attente

impatiente de son prochain retour. 1 Corinthiens 11. 26.

Cette ordonnance remplace la Pâque juive, au cours de laquelle rien de fermenté n’était permis ; d’où le pain sans levain et le vin non fermenté (pur jus de raisin) qui sont utilisés pour symboliser le corps et le sang du Christ.

De plus, notez que cette ordonnance doit être célébrée dans l’Eglise de Dieu ; Jésus ne l’a pas célébrée avec la foule mais exclusivement avec ses disciples. « Le baptême et la sainte Cène sont les deux piliers qui soutiennent l’Eglise, l’un à l’extérieur, l’autre à l’intérieur de l’édifice. Sur chacun d’eux, le Christ a gravé le nom du vrai Dieu. » – Ellen G. White, Témoignages pour l’église, vol. 2, p. 453.